... Tout simplement parceque si vous votez Royal ou Bayrou, la France risque de connaitre une crise economique comme jamais elle ne l'a connue.

En effet, un institut d'analyse economique et macroeconomique independant nommée Rexecode vient de publier une étude comparative sur les programmes économiques des trois principaux candidats à l’élection présidentielle dont voici le resultat alarmant :

François Bayrou

1. A court terme

Plusieurs mesures interfèrent. La mesure de baisse des cotisations sociales sur les heures supplémentaires est favorable à l’emploi. Elle s’apparente à la mesure du même type proposée par N. Sarkozy mais elle est d’une ampleur plus faible car la hausse du revenu marginal pour le salarié (de l’ordre de 12 %) et la baisse du coût du travail pour l’employeur (environ 17 %) sont plus modérées. On peut en attendre de l’ordre de 50 000 créations d’emplois nouveaux et 30 000 « équivalents emplois » (sous forme d’allongements de la durée du travail). Il en résulterait une augmentation du PIB et du pouvoir d’achat de l’ordre d’un demi-point.

L’effet des « emplois francs » est particulièrement difficile à analyser. Nous estimons qu’on pourrait en attendre une centaine de milliers d’emplois.

La concentration des allègements de charges sociales, qui est en fait une augmentation des charges sociales, est très pénalisante. Elle est susceptible d’aboutir à 200 à 250 000 suppressions d’emplois.

Au total, l’effet sur l’emploi et sur la croissance est donc négatif.

2. A long terme

Les effets de long terme sont relativement neutres sur la croissance et la compétitivité car les mesures se neutralisent et modifient peu les conditions de la production et de l’offre de biens et services en France.

Impact des mesures

Heures supplémentaires

Emplois francs

Concentration des allégements

Total**

PIB

+0,5 %

+0,6 %

-1,3 % à -1,6 %

-0,2 à -0,5 %

Emploi

dont :

+80 000

+90 000

-230 000

-60 000

Créations

Equivalents-emplois*

+50 000

+30 000

+90 000

-230 000

-90 000

+30 000

*Sous forme de hausse du temps de travail
** Nous retenons le point moyen de la fourchette

En savoir + (analyse détaillée des mesures proposées par F. BAYROU)


Ségolène Royal

1. A court terme

La hausse du smic à 1 500 € d’ici la fin de la législature est défavorable à l’emploi. Une hausse du salaire minimum plus rapide que celle du salaire moyen (d’environ 5 points sur la législature) entraînerait une augmentation des coûts de production qui pèserait sur la compétitivité. Cela pourrait conduire à la suppression d’environ 50 000 emplois.

La suppression du CNE pourrait supprimer environ 30 000 emplois.

La mesure de créations d’« emplois tremplins » est une nouvelle forme d’emploi aidé. Si à court terme elle conduirait à des embauches rapides (proportionnelles à l’argent public injecté), la viabilité de ces postes à moyen terme est incertaine. Surtout, le financement de la mesure conduirait à terme à une augmentation des prélèvements obligatoires qui aurait des effets néfastes sur la croissance et sur l’emploi.

L’effet sur l’emploi total ne pourrait être positif qu’à court terme grâce aux « emplois tremplins », mais il serait négatif par la suite.

2. A long terme

Les charges fiscales supplémentaires conduiraient à une baisse de l’emploi et du PIB et à un nouveau recul de la compétitivité et du pouvoir d’achat moyen

Impact des mesures
Pour mémoire

1.

Hausse
du smic

2. Suppression du CNE

Total1

Hors emplois tremplins

3. Emplois tremplins

(0 à 300 000 ?)

Extension éventuelle
des 35 heures aux PME

PIB

-0,3 %

-0,2 %

-0,5 %

Positif à court terme

Négatif à long terme

-0,9 %

Emploi

-50 000

-30 000

-80 000

Positif à court terme

Négatif à long terme

-150 000

En savoir + (analyse détaillée des mesures proposées par S. ROYAL )


Nicolas Sarkozy

1. A court terme

La mesure de détaxation des heures supplémentaires est favorable à l’emploi. La rémunération de l’heure supplémentaire augmenterait de 45 % pour le salarié, ce qui aurait un effet puissant sur les comportements d’offre de travail des ménages. Le coût du l’heure supplémentaire baisserait de 26 % pour les entreprises, les incitant à augmenter la durée du travail d’une part, mais aussi à embaucher sur de nouveaux postes du fait de la baisse du coût moyen du travail induite. Au total, la mesure pourrait créer de l’ordre de 120 000 emplois et 60 000 « équivalents emplois » (sous forme d’allongements de la durée du travail). L’effet sur l’emploi et sur la croissance serait donc positif.

2. A long terme

Les effets de long terme seraient d’autant plus importants que les mesures auraient stimulé un allongement général de la durée du travail qui restaurerait la compétitivité fortement mise à mal depuis la mise en œuvre des « 35 heures ».

Impact des mesures

PIB

1 % à +1,3 % de PIB en plus

Emploi

160 000 à 200 000

Dont :


nouveaux emplois

120 000

« équivalents emplois »

40 000 à 80 000

En savoir + (analyse détaillée des mesures proposées par N. SARKOZY )

Source : Rexecode