Pour mon projet en vélo au Pérou- Bolivie à travers la cordillère des Andes, je me suis renseigné sur les risques liés à l'altitude en Montagne.

Voici donc le risque 3

Le mal aigu des montagnes

Le mal aigu des montagnes (MAM) est un syndrome de souffrance, lié à une montée trop rapide en haute-altitude, à l'absence d'acclimatation et à une sensibilité personnelle, plus ou moins importante. Ses symptômes sont des céphalées, des nausées et des vomissements, de l'insomnie, de la fatigue générale, de la lassitude, des vertiges, des troubles de l'équilibre, de la dyspnée et de l'inappétence.

Il s'agit donc d'une maladie fréquente touchant des gens en bonne santé mais exposés à un environnement extrême de haute altitude. Son incidence est variable, mais augmente très rapidement avec l'altitude; elle est de 15% à 2000 m d'altitude et de 60% à 4000 m.
Ce mal apparaît après un délai de quelques heures en altitude et régresse avec l'acclimatation et disparaît immédiatement à la descente. Les personnes empruntant un téléphérique pour séjourner seulement une ou deux heures en haute altitude, le temps d'admirer le point de vue — par exemple le téléphérique de l'Aiguille du Midi (3840 m) dans le massif du Mont-Blanc — ne seront pas touchées

Causes

La pression atmosphérique et donc avec elle la pression partielle en oxygène, décroissent avec l'altitude selon une relation pratiquement exponentielle. De ce fait la quantité d'oxygène disponible au niveau cellulaire diminue ce qui engendre immédiatement un certain nombre de mécanismes compensateurs (hyper-ventilation, modification de l'affinité de l'hémoglobine pour l'oxygène, polyglobulie, etc.).

Lorsque ces mécanismes compensateurs sont insuffisants ou n'ont pas le temps de s'installer, la victime peut développer un ensemble de symptômes appelé « mal aigu des montagnes ». Dans les cas les plus graves, la personne peut faire un oedème pulmonaire, un oedème cérébral ce qui peut aboutir enfin à la mort en l'absence de traitement approprié (descente, oxygène, pharmacologie).

Prévention et soins

La prévention passe d'abord par l'acclimatation.
Pour des séjours prolongés au-dessus de 3500 mètres, il faut progresser en altitude de 500 m à 800 m maximum par jour selon la sensibilité. À une altitude élevée (entre 4000m et 5000m), l'oedème pulmonaire de haute altitude (OPHA) peut survenir brutalement à tout moment au cours des premières 48 heures.
Certains médicaments comme les inhibiteurs calciques améliorent l'état du malade et en cas de survenance du mal, ils lui donnent une petite marge de temps pour lui permettent de redescendre et de perdre rapidement de l'altitude, ce qui est réellement la seule méthode de soin efficace.

À une altitude très élevée, au-delà de 5000m, le mal peut se compliquer d'un oedème cérébral de haute altitude qui se caractérise par des modifications de l'humeur et du comportement, et/ou par des maux de tête insupportables. Des troubles de la vue et des vomissements en jets, précèdent le coma qui est fatal, si le malade n'est pas immédiatement redescendu à une altitude plus basse, ou mis immédiatement dans un caisson hyperbarre permettant d'augmenter la pression.