Mon premier marathon
Voici l'histoire de mon premier marathon et pas n'importe lequel : Le marathon de Paris Edition 2007.
Un marathon c'est un peu comme votre première expérience avec une fille, avant vous etes super excité d'y participer mais aussi très stressé car on ne sait jamais comment se déroulera la course.
En ce dimanche 15 Avril, lever de très bonne heure à 5h45, je prends un petit déjeuner simple et léger (3 tartines au miel et une tasse de café). Départ vers la gare de Versailles Montreuil pour prendre le train de 6h54. Je suis amusé par les trains d'en face que je vois défiler qui rammenent les fêtards du samedi soir, tandis que notre train emmène uniquement des sportifs prets à aller au champ de bataille.
Arrivé à Charles de Gaule Étoile de très bonne heure, direction le vestiaire pour déposer les sacs et se placer dans le sas correspondant à mon objectif : 3h45.
L'attente est très longue, la pression monte. Je m'oblige malgré le peu de place à faire quelques étirements.
8h45, le départ est lancé, la masse humaine se dirige vers la ligne de départ. Avant cela le challenge est d'éviter le nombre de bouteilles et de sacs plastiques jonchés sur le sol. Je franchis donc la ligne de départ 5 minutes après le premier coureur.
Les premiers kilomètres en direction de l'hôtel de Ville de Paris sont très sympathiques, l'ambiance est très bonne, il fait frais. Comme je ne voulais surtout pas forcer sur les premiers kilomètres, je suis en retard de quelques minutes par rapport aux temps intermédiaires que je dois respecter.
La température commence à monter mais heureusement on rentre dans le bois de Vincennes ce qui nous permettra de rafraîchir l'air ambiant. Pause pipi après le 15ème kilomètres. J'aperçois le long de la route des coureurs qui ont déjà renoncé.
Après le bois de Vincennes, on re-rentre dans Paris et je franchis la porte du semi marathon en 1h50. Puis viennent les quais de seine, le soleil est très haut et la respiration commence a devenir compliqué.
Au 25 ème kilomètres, mon moral est bon et ma foulée est parfaite,et je sens que mon objectif sera très facilement atteignable....
Mais vint la partie compliquée du parcours et le fameux mur des 30 km dans un de mes quartiers préférés de Paris, a savoir la porte d'Auteuil.
Il fait de plus en plus chaud, ma foulée est de plus en plus désordonnée et des douleurs apparaissent (genoux, cuisses et chevilles).
35ème kilomètre de courses je décide de ralentir pour le ravitaillement et je me met à marcher. Le seul problème c'est qu'après quelques mètres il m'est impossible de reprendre la course car dès que je décide de recourir je ressens de terribles douleurs au niveau du genou. Je le savais il ne fallait pas que je m'arrête...
Et dans ma tète je me dis que ça serait vraiment idiot de terminer mon marathon en marchant après une si longue préparation de plusieurs mois. Malgré une terrible douleur je décide de repartir... La monté vers le bois de Boulogne est interminable. De plus en plus de personnes marchent sur les cotés et la tentation est trop forte, mais je résiste...
Quelques kilomètres après je décide de ralentir le rythme, je me sens à la limite du malaise. A ce moment là j'aperçois les lièvres appelés aussi les meneurs d'allures de 3h45 me dépasser. Je me dis alors que je peux faire une croix sur mon objectif car je n'arrive pas à suivre leur rythme.
Mon objectif est alors de terminer sous la barre symbolique des 4 heures. Je décide de remarcher quelques minutes afin de reprendre mon souffle et baisser mon rythme cardiaque qui commençait un peu à s'affoler...
Et là chose extraordinaire, des coureurs qui passent ainsi que les supporters regroupés sur les cotés m'encouragent à reprendre ma foulée et de finir la course en courant. Porté par cette entraide je me remet à courir toujours avec les mêmes douleurs.
Mais ces douleurs étamperont après le panneau des 40 km qui psychologiquement signifie que c'est bientôt la fin. Participant à cette grande solidarité marathonienne j'encourage les coureurs qui comment à ralentir le rythme. Plus la fin approche plus je vois sur le bas de la route des coureurs ayant perdus conscience et dont les pompiers essayent de réanimer.
Dernière ligne droite, je me sens pousser des ailes, l'avenue Foch ne m'a jamais paru si courte. les derniers mètres sont intenses en émotion, j'ai même envie de pleurer de joie tellement l'effort fourni a été intense. Et je termine avec un temps très honorable pour un premier marathon : 3h 55 min 19 sec
Après la ligne d'arrivée je retrouve matéo qui me raccompagnera jusqu'à la station de métro. Les jambes sont très lourdes et le repos est bien mérité.
Un grand merci aux personnes qui m'ont soutenues tant durant ma préparation que tout au long du parcours.
Symboliquement ce marathon marque une étape pour ma préparation pour mon projet en Amérique du Sud. Mon mental et mon physique n'a pas failli.
PS: les photos suivront dans le courant de la semaine
Quelques chiffres :
Mon classement : 9 580 sur 35 00
Mes temps intermédiaires / (comparaison avec ceux fixés pour un objectif de 3h45)
5 km: 26 min 24 / 26 min
10 km :51 min 45 / 53 min
15 km: 1h17 / 1h20
Semi Marathon :1h 50 / 1h52
25 Km : 2h10 /2h13
30 Km : 2h38 / 2h39
35 Km : 3h07 / 3h05
40km: 3h41 / 3h32
Marathon : 3h55 / 3h45
2 Responses to Mon premier marathon
Un grand bravo, toute mes félicitations
Merci Lolo,
L'année prochaine, j'essaierai de me lancer dans le marathon de Londres. Ca fera une bonne excuse pour venir te voir.
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